Le port de gants obligatoire à moto expliqué

Depuis l’instauration d’une réglementation renforcée en 2016, le port des gants homologués s’impose désormais comme une évidence pour tout utilisateur de deux-roues motorisé en France. Cette obligation ne tient pas uniquement à une forme de contrainte légale, mais s’inscrit dans une démarche globale de protection, dont les enjeux sont vitaux pour les motards et passagers. L’impact des gants certifiés CE sur la sécurité des mains est considérable, compte tenu des réflexes naturels lors d’une chute et des risques physiques encourus. En parallèle, le choix des équipements adéquats s’appuie sur des normes strictes, que les fabricants tels que Furygan, Bering, Dainese, ou encore Alpinestars respectent afin d’assurer une protection optimale.

Comprendre l’obligation légale du port de gants à moto et ses implications

Depuis le décret du 20 septembre 2016, toute personne circulant à moto, scooter, tricycle à moteur, quadricycle ou cyclomoteur est tenue de porter des gants homologués. Cette loi vise à réduire la gravité des blessures lors d’accidents, notamment au niveau des mains, qui sont exposées et souvent victimes des premiers impacts lors d’une chute. Cette réglementation concerne non seulement le conducteur, mais aussi le passager, ce qui souligne l’importance accordée à la sécurité collective sur ce moyen de transport.

Le non-respect de cette obligation entraîne une sanction de 3ᵉ catégorie : une contravention pouvant aller jusqu’à 450 euros, avec un retrait d’un point sur le permis de conduire. En pratique, l’amende forfaitaire tourne habituellement autour de 68 euros, un tarif dissuasif au regard des conséquences possibles. Par ailleurs, le non-port peut aboutir à une immobilisation du véhicule, une mesure radicale pour assurer que les motards prennent leur sécurité au sérieux.

Les passagers majeurs sont également soumis à cette règle. Si un passager néglige de porter des gants certifiés, il peut être verbalisé sans retrait de points, mais si le passager est mineur, la responsabilité pèse sur le conducteur qui devra s’acquitter de l’amende. Cette distinction montre que la loi responsabilise tous les acteurs impliqués dans la circulation en deux-roues.

Cette réglementation intervient dans un contexte où la sécurité routière s’intensifie pour lutter contre le nombre élevé d’accidents impliquant des deux-roues. Parmi les accessoires de protection indispensables – casque, gilet jaune, blouson – les gants jouent un rôle fondamental, souvent sous-estimé. En effet, ils offrent une barrière essentielle contre les brûlures par abrasion, les fractures ou encore les traumatismes qui peuvent compromettre la mobilité des mains.

La popularité croissante des marques telles que Furygan, Bering, Dainese, Ixon, ou encore Alpinestars confirme cette tendance à choisir des équipements homologués et conçus pour répondre aux normes les plus exigeantes, garantissant ainsi un mélange entre confort et protection. Ces fabricants ont contribué à professionnaliser le secteur en proposant une gamme large et adaptée à tous les usages.

Les risques majeurs encourus en l’absence de port des gants homologués

La main est l’une des parties du corps les plus sollicitées et les plus fragiles en cas de chute à moto. Dès la perte d’équilibre, le réflexe automatique du pilote est de poser les mains au sol afin d’amortir le choc et tenter de limiter les dégâts. Sans gants adaptés, cette action peut provoquer des blessures sévères et irréversibles, comme des brûlures de friction, des lacérations, ou encore des fractures multiples des doigts.

Des études précises réalisées par l’équipe Motorcycle Accident In Depth Study (MAIDS) ont analysé les conséquences des accidents chez les motards. Ses résultats démontrent que le port de gants homologués peut diminuer la gravité des blessures aux mains de 87 % chez les cyclomotoristes et jusqu’à 95 % pour les conducteurs de moto lourde. Ces chiffres corroborent pleinement la nécessité de cette protection devenue réglementaire.

La nature de ces blessures est variée. L’abrasion causée par le frottement violent sur le bitume ou les graviers peut entraîner des brûlures importantes. Les contusions, entorses, voire fractures des doigts et du poignet, peuvent gravement altérer la capacité du pilote à conduire ou entraîner des séquelles à long terme. Ne pas porter de gants ou choisir des gants non conformes à la norme CE expose donc à des conséquences lourdes, qu’il s’agisse de la douleur immédiate ou d’une incapacitation fonctionnelle.

Cette dimension de sécurité explique l’importance d’opter pour des gants conçus avec des matériaux robustes (cuir de chèvre, vachette, textiles résistants), renforcés au niveau des articulations, tels que proposés par Segura, Held ou All One. Ces marques se distinguent par l’intégration de protections durcies sur les noces des mains et les phalanges, parfois évoluées en coque rigide pour limiter les impacts violents.

La norme CE : un gage indispensable pour la sécurité des gants moto

Le marquage CE des gants de moto est le fruit d’une réglementation européenne stricte visant à protéger les usagers contre les blessures accidentelles. Cette certification atteste que les gants ont été soumis à des tests rigoureux selon la norme EN 13594, l’un des standards les plus exigeants pour les équipements de protection individuelle. Elle évalue notamment la résistance de la matière aux déchirures, abrasions, coupures et arrachements, ainsi que l’ergonomie et la longueur des gants.

La norme demande qu’un gant homologué couvre suffisamment le poignet, avec une dimension d’au moins 5 centimètres de tissu au-delà de la main, afin de minimiser les risques d’exposition lors d’éventuelles chutes. Deux niveaux de protection sont définis :

  • Le niveau 1, destiné aux trajets en milieu urbain et pour les usagers occasionnels, offrant une protection satisfaisante pour un usage plus modéré.
  • Le niveau 2, conçu pour un usage intensif, notamment hors agglomération, pour les professionnels ou les motards réguliers qui s’exposent à davantage de risques sur autoroutes ou routes secondaires.

Les gants respectant cette norme se distinguent par leur étiquette intérieure, comportant le logo CE et des codes précisant le niveau de protection. Ces indications sont indispensables pour le consommateur souhaitant se conformer à la loi. C’est également un indicateur de qualité sur lequel s’appuient les grandes marques telles que Spidi, Vquattro et Dainese.

Dans les boutiques spécialisées, comme MAXXESS VALENCE ou MAXX’MOTO26, on trouve une large gamme de gants certifiés, qui intègrent des innovations technologiques visant à améliorer à la fois la sécurité et le confort : cuir renforcé, tissus respirants, inserts en Kevlar, soufflets d’aisance et doublures thermiques. Un équipement à la fois robuste et ergonomique est primordial pour garantir une maîtrise parfaite de la moto sans compromis sur la protection.

Comment bien choisir ses gants de moto pour un usage polyvalent en 2025

Le choix de gants adaptés repose sur plusieurs critères essentiels mêlant sécurité et confort. En se rendant par exemple chez des spécialistes comme Furygan, Bering, Ixon ou Alpinestars, il est possible de bénéficier de conseils personnalisés et de tester les modèles pour s’assurer d’un ajustement optimal. Le confort est primordial, car le gant doit offrir la meilleure sensibilité possible sur les commandes tout en maintenant une enveloppe protectrice efficiente.

Il est recommandé de choisir des gants couvrant entièrement les mains et les poignets, dotés d’une fermeture ajustable pour une tenue sûre, sans risque de glissement en cas d’accident. Les matériaux hybrides combinant cuir, textile résistant et renforts composites garantissent une bonne ventilation, protection anti-abrasion et durabilité. En complément, des coques rigides sur les articulations préviennent des impacts violents ou des écrasements de doigts.

Certains modèles sont spécifiquement conçus pour différentes conditions climatiques : des versions été légères avec une ventilation efficace, d’autres chaudes et imperméables pour l’hiver, dont les fabricants Vquattro et Segura assurent la qualité. L’aspect polyvalent est donc essentiel pour que les gants accompagnent les motards tout au long de l’année en garantissant leur sécurité.

Enfin, le rapport qualité-prix est un aspect non négligeable à prendre en compte. Un gant trop bas de gamme ne satisfera pas aux critères de résistance, tandis qu’un modèle haut de gamme comme ceux de Held ou Spidi, même s’ils sont plus onéreux, offrent une fiabilité et un confort appréciables dans la durée.

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